SOMMAIRE
L’homme et la femme


Lucas Cranach l’Ancien (1472-1553)
Primitive People, 1527-30
Huile sur chêne
Les pères sont-ils les agresseurs ou les agressés ?
Les femmes semblent indifférentes à l’échauffourée.
Les avatars de la femme chez Cranach l’Ancien
Portrait de femme, 1525-7 (huile sur bois de hêtre)

Selon certains, la lettre M sur le corsage de la robe indique qu’il s’agit du portrait de Madame M. plutôt que d’une représentation de la beauté. C’est un peu court, voire parfaitement idiot : il est évident que l’Ancien a toujours recours au même modèle. À moins qu’il n’ait voulu faire le portrait de son modèle. « M » comme modèle ?
Par ailleurs, le peintre se livre à un exercice de style sur le thème du cercle : composition des manches et de leurs excroissances bouffantes, prise de taille, arc du collier, lui-même composé d’anneaux, ras de cou, enchâssement des ovales du visage et des nattes de la coiffure.
Cupidon se plaignant à Vénus, 1526-7 (huile sur bois, transférée sur masonite)

Cupidon se plaint à sa maman Vénus d’avoir été piqué par des abeilles. Il tient dans sa main le rayon de miel qu’il leur a volé. Cupidon semble avoir outrepassé ses fonctions. Des vers latins inscrits en haut à droite (hors image) soulignent que la cupidité (tout comme l’amour) ne va pas sans douleur.
Il est plaisant de voir celui qui décoche ses dards dans le cœur des amants, se plaindre des piqûres d’abeilles. Mais à la différence de l’abeille qui meure en abandonnant son dard dans la chair, l’amour en est réconforté. Dans l’antiquité grecque, le miel procurait vigueur et immortalité aux plus méritants. Toutefois, Cranach l’Ancien nous explique que l’amour est doux quand on aime avec les yeux mais qu’il devient douloureux lorsqu’on aime avec les mains.
Le décor est en place. À l’arrière-plan, un ru s’échappe d’une faille dans une paroi rocheuse, en direction d’une étendue d’eau en forme de miroir. Derrière la main serrant le rayon de miel, on distingue, dans le tronc du pommier, une sombre cavité en forme de vulve qui doit être le repaire des insectes.
Telle une Lola fassbinderienne après son mariage, Vénus a seulement gardé, roulé en couronne, son chapeau d’apicultrice. Elle ne craint pas l’excitation des hyménoptères (à Cupidon les ailes et à Vénus l’hymen). Il est même évident qu’elle entretient cette excitation, secouant de la main gauche les deux pommes accrochées à une branche du fruitier et caressant du pied un bois mort aux sombres ondulations qu’elle semble ranimer, tandis que sa main droite serre un phallus imaginaire symbolisé par le tronc vertical en arrière-plan.
Vénus fait naître le désir, représenté par Cupidon, par venin interposé (le venin de Vénus).
Le golf d’Amérique


Politique extérieure d’un visionnaire
- Encourager les grandes puissances à annexer leurs voisins
- Repeindre les mers et océans environnants aux couleurs de l’Amérique
- Produire un maximum de gaz à effet de serre pour faire fondre la banquise du Groenland
- Annexer le Groenland.
L’inflammation du météore


2024 YR4
Rendez-vous le 22 décembre 2032
Au cas où vous seriez climatosceptique l’on met à votre disposition cet astéroïde géocroiseur potentiellement dangereux, afin que vous puissiez flipper sur le temps long, comme tout un chacun.
En 2032, l’anxiété sera-t-elle encore d’actualité ? Une météorite sera-t-elle encore de taille à affoler les Vingt heures ?
Le diable encore


Bartolomé Bermejo
(vers 1440-après 1495)
Saint Michel triomphe du diable (1468)
Huile et or sur bois
L’androïde Michel terrasse une machine mi-reptile, mi-chauve-souris. Son livre de prières ouvert sur deux psaumes de pénitence, le seigneur de Thus semble invoquer ce mirage. Le peintre espagnol utilise la technique picturale néerlandaise pour peindre ce héros don-quichottesque (un faible pour les moulins ? ). Il y a du Cervantes dans la chatoyance métallique de la doublure. Cape, nymphes, drapeau de prière ou simple chemise sur la corde à linge ? Faut-il que notre frayeur soit grande !
Vous avez remarqué, le fourreau est plus court que la lame et les ailes sont en forme de labrys.

Je suis guéri



Papa, maman, je suis guéri !
(vers 1958)
C’est la phrase que je répète comme un mantra quand mon esprit ou mon corps sont à la peine. Je me retrouve dans ce studio de la rue Buffon où j’ai appris à lire, à écrire, à compter, à craindre, à pleurer, à bouder, à aimer, à rire sans doute.
Une phrase qui me permet de remettre ma boule à zéro.
Les illusions perdues


Louis-Léopold Boilly (1761-1845)
Jeune fille à la fenêtre (après 1799)
Huile sur toile ressemblant à une gravure montée
Boilly invente le trompe-l’œil en 1800 tandis que Bonaparte, premier consul, s’arroge tous les pouvoirs, stabilise les institutions et prépare des guerres sans fin. Tous les espoirs sont permis.
Le sujet pourrait provenir d’un tableau, aujourd’hui perdu, que Boilly exposa au Salon de Paris de 1799.
À la longue-vue, on reconnaît le peintre (autoportrait).
Cette jeune fille qui nous regarde, est-ce la liberté enfermée dans sa cage ? Marianne coiffée de son petit bonnet ? Le fantôme de la République ? La révolution des poissons dans leur bocal ? La patrie en danger ? La voisine d’en face ? L’amour et son philtre ? La gardienne entre le dedans et le dehors ? Ce que le peintre voit ? Ce qu’il cherche à voir ? Ce qu’il cherche à nous faire voir ?
Le tic-tac du gendarme


La guerre du faux
Poisson lune ? Concombre de mer ? Sex-toy ? Phallus et ses attributs ? Plante carnivore ? Brûle-parfum ? Ustensiles de massage ? Flacons antidérapants (ligne de parfum fougère, mousse de chêne, vétiver, coumarine) ? Nids de guêpes ? Bombe Orsini ? Division cellulaire ? Enceintes postmodernes ? Répéteur wifi ? Bal costumé des fruits et légumes ?
Détail

Le gendarme a déjà exploré toutes ces hypothèses et bien d’autres encore. Il a une solution qu’il va garder pour lui, le temps de croiser les informations. Il a tout son temps. Son équipement dorsal lui permet de capter l’énergie solaire en toute autonomie. Il s’est déguisé en faux gendarme. Une tactique répandue chez les punaises.
Hautes coutures


Soudure et divergence
La feuille en ses ramures diverge vers un même bord. Magie complexe des contraintes d’une vie enthousiaste.
Une fois le carbone mobilisé, encore faut-il assurer la croissance pour conserver l’accès à la précieuse lumière.
C’est là que l’ouvrier soudeur intervient, fort de sa science de la mécanique des tubes.
S’épaulant les uns les autres, les troncs s’élancent alors entre éther et terre.
L’amour du prochain


Ambrogio Bergognone (actif en 1481 ; mort en 1523 ?)
La Vierge à l’Enfant, vers 1488-90
Huile sur peuplier
L’Enfant Jésus tient un rosaire (téléshopping ?) au ras de la tunique (le rosaire arrosé ?). Le livre de prières ouvert est gravé en latin de passages des Psaumes (louange du produit ?). Tel un néon autopromotionnel, l’auréole de la vierge porte l’inscription « Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur (est avec vous) » . À l’arrière-plan, une publicité croisée montre des moines chartreux supervisant la construction de la Chartreuse de Pavie, pour laquelle Bergognone a peint plusieurs retables.
Mais cette débauche publicitaire nous laisse indifférents (nous ne sommes pas dans la cible). En revanche, notre attention est retenue par l’expression de haine revancharde qui baigne les visages de la vierge et de l’enfant (problème d’audimat ?). « Toi, mon salaud, tu ne perds rien pour attendre » , semble dire Jésus.
Mais ne vous y fiez pas, les intentions de ces deux personnages sont pures et tout imprégnées d’amour et de compassion.
La duchesse de Massys Palaiseau

De même, l’apparence de cette duchesse imaginaire au décolleté scandaleux et au visage inspiré des têtes grotesques de Léonard de Vinci, peinte vers 1513 par Quinten Massys (1465/6-1530), ne doit pas vous abuser quant à la sincérité de cette vielle femme qui tente de séduire un homme (à l’abri dans une collection privée) en lui offrant un bouton de rose, symbole de sa vulve encore ferme.
L’intention satirique du peintre, dont l’objectif était de fustiger la luxure notoire des femmes âgées, est tellement outrancière que celui-ci se carricature lui-même et, contrairement à l’effet attendu, le spectateur est touché par la grâce de l’amour.
La mémoire de l’eau


D’eau féline Ophélie fait son lit
Lavis sur lavoir (l’avis sur l’avoir)
La tension superficielle de l’eau pure est de l’ordre de 72 milliNewton par mètre (mN/m). Si l’on ajoute un agent susceptible de diminuer cette tension, la surface de l’eau peut s’étirer et accueillir des bulles : la mousse peut alors se former. C’est ce qu’on appelle l’effet mayonnaise.
La mayonnaise
La mayonnaise est une émulsion stable obtenue grâce à la lécithine, une protéine du jaune d’œuf, dont la propriété émulsifiante permet de stabiliser les gouttes d’huile en suspension dans l’eau.
En 1806, André Viard, dans Le Cuisinier impérial, transforme la recette de la rémoulade en remplaçant le roux par du jaune d’œuf. Il s’agirait de la première mention moderne d’une sauce émulsionnée stable froide.
L’étymologie de la mayonnaise a du mal à prendre
Mahon, capitale de Minorque ? Bataille de Minorque ? L’aioli bo (« bon aïoli ») du manuscrit Art de la Cuina, llibre cuina menorquina del s. XVIII ? « magnonaise » (du verbe « magner », ou « manier ») ? « moyeunaise » (ou « moyennaise »), fondé sur « moyeu(x) » (ou « moyen ») qui signifie « jaune d’œuf », en vieux français ? Ancien verbe « mailler », signifiant « battre » ? Altération de « magnonnaise », dérivé de Magnon (Lot-et-Garonne) ? Bayonne (sauce « à la bayonnaise ») ? Altération de « Paimpolaise » (J’aime surtout la mayonnaise
Qui m’attend au pays breton) ?
L’extraction (bouton sous l’image) montre comment l’eau se répartit à la surface incurvée du sommet d’un potelet.
Puisqu’il est question de potelet, en voici une rangée dans laquelle s’est glissé un panneau de signalisation d’un danger londonien, non sans rapport avec l’eau :
Danger, ouverture de parapluie !

Lisière pour chat


Lionne dévorant un homme
Panneau marqueté et doré
Cette lionne dévore un homme (plus précisément, elle l’étouffe) dans un bosquet de plantes stylisées de lotus et de papyrus (peut remplacer l’herbe à chat, au moins sur le papier). Certains félins se croient tout permis, il faut les éduquer.
Des fouilles, réalisées à Chypre, ont révélé que les chats seraient entrés dans nos vies il y a plus de 11000 ans (bien avant l’Egypte antique). Ce qui fait coïncider l’arrivée du chat auprès des êtres humains avec les débuts de l’agriculture. Les stocks de grains attirent les souris qui attirent les chats. CQFD.
L’ancêtre commun aux différentes sortes de chats sauvages vivait il y a 3,4 millions d’années dans les déserts et les forêts du bassin méditerranéen.
Tous les félins, grands ou petits, partagent un ancêtre commun, le Pseudaelurus (« prétendument agile »), apparu il y a 20 millions d’années.
Le dessert secret



Choi Boram Illi (né en 1985)
Pot Blue Moon (2018)
Argile non émaillée décorée de bleu de cobalt
Ce pot est une variante non conventionnelle du « pot de lune » traditionnel, un type populaire de pot en porcelaine de forme sphérique. Le Pot Blue Moon a été fabriqué à la main avec de l’argile grossière plutôt que coulé sur un tour. Un réseau de motifs complexes en bleu cobalt, évoquant des textiles teints à l’indigo, couvre toute la surface. L’artiste Choi Boram réussit une mise à jour spirituelle et féminine de deux formes d’art traditionnelles.
Poterie et patchwork, une recette de cuisine gagnante : la poterie symbolise le ventre nourricier, la nourriture ; le patchwork symbolise l’assemblage d’ingrédients selon une formule secrète.
Octopus


Intelligence distribuée
Espérant attirer des touristes affamés aux connaissances en biologie rudimentaires, les restaurants grecs exposent avec indécence des dépouilles de pieuvres qui prennent au soleil d’affreuses couleurs et attirent les mouches.
Ces animaux sentients au sang bleu pâle sont pourvus de trois cœurs et d’une intelligence répartie sur l’encéphale central, les lobes optiques et les huit bras.
Le mâle possède un bras spécialisé qu’il utilise pour se branler et transférer ses spermatozoïdes sous le manteau de sa compagne. Après avoir vu éclore ses œufs, la femelle meure de chagrin.
Certaines pieuvres sont venimeuses mais les techniques de défense privilégiées par l’animal sont l’homochromie (mimétisme en une fraction de seconde), la fuite (siphons réacteurs) et le brouillage (poche du noir).
Pour sensibiliser les touristes aux MST qui sont légion sur les lieux de villégiature, nous avons, à l’instar des restaurants, décidé d’utiliser le pouvoir attractif du céphalopode.
Terreur dans les urnes


Terreur diurne
Nous savons, grâce à Saint-Michel, que le dragon est une figure du diable. Nous n’avons aucun doute là-dessus.
Terreur nocturne
Le doute s’installe lorsqu’il s’agit de classer, sur l’échelle de l’horreur, la barbe bleue et la barbe rose. Ci-dessous, un document qui vous permettra de vous faire une opinion.
La maison de Barbe Rose

Alice à travers le tableau


Musée de la vieille Europe
Touristes japonais (2024)
Alice parviendra-t-elle à échapper à l’hystérie collective ? Le Lapin blanc, la Souris, la Chenille toxicomane, le chat du Cheshire, le Lièvre de Mars, le Chapelier Fou, le Loir, le Roi et la Reine de Cœur, le Griffon, la Tortue mélancolique, les Homards… Ils sont tous là. Saurez-vous les reconnaître ?
Et sous son déguisement gothique, reconnaîtrez-vous Alice ?
Alice gothique

Black hair


Musée de la vieille Europe
Touristes aux cheveux noirs (2024)
Sur les bancs de l’école de l’art, une femme aux cheveux noirs, en body léopard.
Et sur la plage de la Grande Conque au Cap d’Agde, reconnaîtrez-vous sous son chapeau, la femme aux cheveux noirs ?
Coup de soleil sous un chapeau

Danse du ventre
Bronzino (1503-1572)
La Vierge à l’Enfant avec les saints (vers 1540)
Huile sur bois


Le Christ reçoit la visite de son cousin Jean-Baptiste, qui lui apporte des emblèmes du futur sacrifice du Christ : des fraises, symbole des chairs sanguinolentes, et une croix de roseau. Sympa le gamin !
Le Christ contemple la croix avec ravissement. Je rêvais d’avoir un aussi joli moulin quand nous passions, ma mère et moi, devant la baraque à bonbons de la marchande du Jardin des Plantes.
La femme âgée déguisée en fantôme est sainte Elisabeth, mère de Jean-Baptiste et cousine de Marie.
Ils ont les cheveux roux.
Caressant le petit peton encore vierge de stigmate, la mère de Jésus regarde dans le vide. Elle a sur le visage la même expression que sa cousine Elisabeth. Les deux femmes ne regardent pas directement leurs enfants, comme si elles étaient détentrices d’un terrible secret.
La visite de l’ange Gabriel avait résolu les problèmes de stérilité d’Elisabeth. Marie lui avait rendu visite à son 6e mois de grossesse et était restée avec elle 3 mois durant. Curieusement, elle n’avait pas assisté à l’accouchement. Elle aussi avait été visitée par Gabriel. Elle était rentrée chez elle pour retrouver son fiancé Joseph. Elle était enceinte. Un rêve avait convaincu Joseph de la nature sacrée de cette grossesse. Vous connaissez la suite. L’église doit voir d’un mauvais œil ces cas de soumission chimique qui défrayent actuellement la chronique.
Allégorie avec Vénus et Cupidon (vers 1545)
Huile sur bois


Sommes-nous dans un théâtre ? Sommes-nous au fond de la caverne de Plation ? Ce tableau était supposé être une énigme compliquée. Au départ, il s’agissait d’une composition de Bronzino pour une tapisserie qui aurait offert un pendant à la tapisserie de Giovanni Rost, L’innocence justifiée, également d’après Bronzino.
L’innocence justifiée

Mais en voyant l’épreuve de l’Allégorie avec Vénus et Cupidon, Cosme de Médicis demanda à Bronzino d’en faire un tableau qu’il offrirait à son allier et néanmoins ami François Ier.
Cupidon embrasse sa mère, Vénus, et lui stimule le téton. Le garçon aux pétales de rose représenterait Himéros, le désir physique incontrôlable. Ces trois-là sont toujours fourrés ensemble. Ils ont les cheveux roux.
En haut à gauche, le visage de profil ressemblant à un masque est celui de la vérité que le temps parvient toujours à révéler. Celui-ci (Chronos, Saturne) est représenté en haut à droite, avec ses ailes et un sablier sur le dos. Il tient fermement un drap bleu, comme le rideau d’un théâtre. S’apprète-t-il à dévoiler la vérité ou l’a-t-il déjà fait ? Tout dépend de quel côté du rideau vous vous trouvez. La Vérité, peut-être nue derrière le drap bleu, semble résister au Temps. Celui-ci souhaite-t-il arracher entièrement le drap afin que tout soit dit ?
Si vous vous trouvez du même côté du drap que moi, vous en savez déjà beaucoup. De ce côté-ci, tous les personnages sont nus à l’exception de la chimère à tête de jeune fille qui tend de son bras droit pourvu d’une main gauche, un rayon de miel symbolisant le plaisir. Son autre main cache le dard de sa queue de scorpion. Derrière Cupidon, une femme s’arrache les cheveux. Vieillesse ? Jalousie ? Solitude ? Maladie ? Syphilis (Sipylus est, chez Ovide, le nom du fils aîné de Niobé dont tous les enfants furent tués par une maladie envoyée par Appolon) ?
A vous de jouer. Commencez par retrouver dans le tableau tous les symboles : sablier, flèche d’or, carquois, rose, épine, masque, colombe, myrte, coussin, pomme d’or, rayon de miel…
Puis cherchez la clé qui permet d’entrer dans le tableau.
Ca fait beaucoup de chose pour un seul regard. Vous pouvez vous procurer les Essais d’iconologie de Panovski (page 133 et suivantes, figures en couleur 61 et 66) où une présentation est faite du tableau.
Vous pouvez regarder cette Interview France Culture dont vous ne tirerez pas grand chose.
Je vous livre mon interprétation dans l’article La mort d’un roi.
Annexes :
Repères généalogiques du panthéon de la Grèce antique
N’oublions pas que la notion d’inceste ne s’applique pas aux dieux. Un dieux est une idée et une idée peut donner naissance à une autre idée et s’associer à elle pour accoucher d’une troisième idée.
Zeus est marié à sa sœur Héra avec laquelle il a trois enfants dont le plus connu est Arès, le dieu guerrier.
Vénus (Aphrodite) est, si l’on s’en tient à Homère, la fille de Zeus et de Dioné, une déesse archaïque.
Aphrodite n’a pas d’enfant avec son mari Héphaïstos, le dieu boiteux du feu, de la forge et de la métallurgie, qu’Héra aurait conçu toute seule pour faire la nique à son mari volage.
Mais Aphrodite et son amant et demi-frère Arès ont trois enfants, en particulier Eros (Cupidon) avec lequel elle fait équipe. Elle est également l’amante de deux autres de ses demi-frères, Dionysos et Hermès.
Zeus a avec sa sœur Déméter une fille, Perséphone qui est enlevée par son oncle Hadès, frère de Zeus.
Zeus est le père de plusieurs autres dieux et déesses (Athéna, Apollon, Artémis, Hermès, Dionysos, etc.), et de nombreux héros et héroïnes (Héraclès, Hélène, Persée, etc.).
Un bon mot pour la route : l’amour est un jeu de hasard. Amour (Eros) et hasard (Tyché) sont en effet indissociables : ne dit-on pas s’enticher de quelqu’un ?
Questions sur les origines de l’homme dans la Genèse
Il est clair que, se voyant dépossédé de l’enfantement, l’homme s’est vengé en faisant d’Hava une poupée bricolée à partir d’une côte Adâm. Cela dit, la Genèse nous apprend que leurs deux premiers enfants sont les frères Caîn et Ebèl, et que le premier meurtre est un fratricide commis par le végétarien Caîn qui a tué le viandard Ebèl.
Après avoir été condamné à errer par Ihvh, on apprend que Caîn craint d’être tué par le premier venu (« Je serai mouvant, errant sur la terre : et c’est qui me trouvera me tuera. »), ce qui laisse supposé que la glèbe foisonne déjà d’êtres humains. Qu’est-ce qui justifie les craintes de Caîn, sachant qu’à ce moment-là ils ne sont plus que trois sur Terre ?
On apprend qu’ensuite, Caîn pénètre sa femme pour donner naissance à un fils, Hanokh. D’où lui vient cette femme ? Qui est-elle ?
Cela étant, Hanokh enfante Irad qui enfante Mehouyaél qui enfante Metoushaél qui enfante Lèmèkh qui se prend deux femmes : Ada et Sila. C’est la première fois que des femmes sont nommées dans la Genèse (à part Hava). Où ont-ils trouvé toutes ces femmes inconnues ?
Sur ce, à 130 ans, 5 générations après le meurtre d’Ebèl, Adâm pénètre Hava et enfante un fils, Shét (a priori le 3e). On imagine que bien avant lui, ils ont dû enfanté au moins une fille (voire plusieurs) pour fournir à Caîn la femme qui sera à l’origine de ces 5 générations. Il s’agit a priori de sa sœur Awan (selon le Livre des Jubilés et Wikipédia).
Mes hypothèses sur l’origine de la sexualité
Au départ les premiers êtres vivants se ressemblaient et se multipliaient en se divisant.
Certaines mutations permirent de différencier ces êtres en deux groupes principaux non concurrents.
Certaines mutations permirent aux êtres de ces deux groupes d’échanger des informations pour donner naissance à des êtres possédant des caractéristiques de chacun des deux groupes.
Cet échange d’information profitant aux êtres nés selon ce procédé, celui-ci fut conservé et affiné par la sélection naturelle.
L’un des deux groupe se spécialisa dans la fabrication du descendant.
Les Trois Grâces



En sortant d’un musée de la vieille Europe
Selon la croyance, les Trois Grâces (charme, beauté et créativité) seraient les compagnes de Vénus, voire ses filles, et dispenseraient aux êtres humains de bonnes mœurs comme l’égalité d’humeur, la bonne grâce, l’éloquence, la sagesse, et la reconnaissance.
La femme sans soutien-gorge, à droite sur la photographie, serait donc Vénus.
Vous remarquerez que les statuettes égyptiennes ne sont pas toujours représentées de profil (statuette de femme en bois, XIIe dynastie, vers 1985-1795 av. J.-C. En provenance d’Assiout, tombe 35).
Un jour j’arracherai le piquet qui tient mon cercle loin des monts



EnLebohang Kganye (née en 1990)
Shadows of Re-Memory (2021)
Kganye a passé du temps à Nieu-Bethesda, en Afrique du Sud, à écouter les histoires des artistes et des villageois locaux. Dans ce film, elle combine ces récits avec des événements inspirés de l’art et de la littérature sud-africains pour créer un voyage narratif à travers une ville semi-fictive.
Kganye explore la narration communautaire comme une pratique profondément personnelle, toujours une combinaison de mémoire et de fantaisie. Veuillez noter que ce film contient des représentations de la mort et du suicide.
Les Cyclades sont le royaume des chats. Voici le seul chien que j’y ai rencontré. Compte tenu des marques laissées au sol, il n’était pas au début de son calvaire.
Le look de sam-market


De côté de sam-market à Londres
L’autochtone aux cheveux roux (2024)
En attendant que le feu passe au rouge, Vesta patiente dans les lambeaux coquelicot de sa jupe en écoutant Lou Reed à travers le rideau écrevisse de sa chevelure.
Londres est le pays du grand méchant look

Le look dans l’ancienne Egypte
Look et classes sociales


Deux des musiciennes sont représentée de face. Ce procédé, inhabituel dans l’art égyptien, donne une impression de vivacité à ces femmes de la classe inférieure, qui sont dessinées de manière moins formelle que les invités de marque.
Les jeunes danseuses sont dessinées avec fluidité et sont nues, à l’exception de leurs bijoux. Plus tu descends dans les classes sociales moins tu es sapé.
ÉVOLUTION DES CERCUEILS vers 716-305 av. J.-C.
Look mortuaire


À partir de la fin du 8e siècle av. J.-C., la conception des cercueils a constamment évolué, l’occasion pour les anciennes traditions de refaire surface.
Les caisses en carton ont été remplacées par des cercueils intérieurs en bois, ressemblant à des statues momiformes, avec un socle et un pilier arrière. Les figures de la déesse Nout et autres divinités protectrices étaient régulièrement représentées sur le couvercle. Les inscriptions comprenaient souvent des sorts du Livre des Morts et des extraits des Textes des Pyramides, reflétant le regain d’intérêt pour les anciens textes.
L’intérieur de ces cercueils était généralement décoré d’images et de textes qui faisaient allusion au rôle symbolique du cercueil en tant que version miniature du cosmos – le couvercle représentant le royaume céleste du dieu solaire et la base, le royaume souterrain d’Osiris.
Les momies de l’élite étaient enfermées dans des ensembles de deux ou trois cercueils. L’enveloppe extérieure était souvent de forme rectangulaire avec un couvercle voûté, imitant le sanctuaire d’une divinité.
Les sarcophages en pierre devinrent également de plus en plus courants dans les tombes des hauts fonctionnaires, en particulier dans le nord de l’Égypte.
Vivement qu’on crève !
Prendre la tangente dès les premiers soleils

