Figure de style : la comparaison

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Avec la comparaison, on établit une analogie plus ou moins évidente entre deux notions.
Mais les deux notions restent distinctes et le lien entre les notions comparées est assuré explicitement au moyen d’un mot : comme, ainsi que, tel que, ressembler à, paraître, sembler, etc. ou un signe de ponctuation (par exemple « : »).

Peu importe le lien, tout l’intérêt se trouve dans la tension entre les deux notions comparées :

  • Comparaison explicite non figurative : « Son visage ressemble à celui de son père. »
    • Explicite : les deux notions comparées sont nommées (visage / celui)
    • Non figurative : les deux notions comparées sont les mêmes, en l’occurrence deux visages.
  • Comparaison elliptique non figurative : « Elle est moche comme un pou. »
    • Elliptique : l’une des deux notions est sous-entendue, en l’occurrence un pou est moche
    • Non figurative : les deux notions comparées sont les mêmes, en l’occurrence deux laideurs.
  • Comparaison explicite figurative : « Son visage ressemble à un coing mure. »
    • Explicite : les deux notions comparées sont nommées, en l’occurrence Son visage et un coing
    • Figurative : les deux notions comparées ne sont pas les mêmes, en l’occurrence un visage n’est pas un coing.
  • Comparaison elliptique figurative : « La Terre est bleu comme une orange » (Paul ELUARD)
    • Elliptique : l’une des deux notions est sous-entendue :
      • comme une orange peinte en bleu (le bonheur sur Terre dépend de notre capacité à le mettre en œuvre ; ou le bonheur sur Terre est une illusion)
      • ou comme une orange est orange (la couleur de la Terre est aussi intense que celle d’une orange),
      • ou comme une orange est délicieuse (la vie sur Terre est bleu – douce et agréable – comme une orange est délicieuse), etc.
    • Figurative : les deux notions comparées ne sont pas les mêmes, en l’occurrence La Terre n’est pas une orange.

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