Dialogues absurdes ou cruels


Parfois le dialogue est un bon moyen pour débroussailler une idée, ou essayer une formule. Surtout si vous avez le sens de la répartie. J’entends par là, si comme moi vous trouvez la réplique parfaite moins de 48 heures après votre échange.

Voici trois dialogues où tout est permis. De l’absurde au glauque, en passant par les jeux de mots à deux balles.

Premier dialogue

– Bonjour Monsieur, vous êtes bien…
– Oui c’est bien moi !
– Et vous…
– En effet !
– Je suppose que…
– Vous supposez bien !
– Dans ce cas nous nous sommes tout dit.
– Au plaisir et bonne continuation !

Je ne vous sens pas convaincu !

Deuxième dialogue

– Ma fille n’est pas normale.
– Elle aime les bonbons, les barbies, les stars du chaubise ?
– C’est pas ça, elle a accroché au-dessus de son lit l’effigie d’un type qui perd son sang, cloué à un morceau de bois.
– C’est de son âge. Et à part ça, quelles nouvelles du front ?
– Tu es cocu ! Qu’est-ce que tu en dis ?
(les cornes sur le front)
– Papa Noël !
– Tu penses que ce n’est pas possible ?
– Non, j’en dis papa Noël… Quand tu descendras du ciel…
(jeux de mot j’en dis/gentil)

Troisième dialogue

– La cour vous déclare innocent monsieur Padepot. Le sans-abri que vous avez décapité était mort depuis huit heures. Vous avez décapité un mort monsieur Padepot. Vous ne coucherez donc pas en prison ce soir, nous sommes désolés.

– Mais vous ne vous rendez pas compte, les copains vont me lyncher. Je savais bien qu’il était mort de froid Patrick mais ils vont trouver ça limite. Eux, ils vont me condamner, et pas à perpette, j’vais plus pouvoir fermer l’œil, moi ! Vous ne pourriez pas me condamner pour outrage à la pudeur ? J’ai quand-même mis à nues ses artères : des enfants ont dû voir la scène…

– Nous sommes désolés monsieur Padepot, personne n’a porté plainte.

– Et la tête ? Vous n’avez pas retrouvé la tête ! Vous ne pouvez pas arrêter l’enquête comme ça ! Vous ne pouvez pas me laisser partir !

– Désolé monsieur Padepot, vous avez déjà coûté suffisamment cher au contribuable.

– Vous pourriez m’accuser de vol d’organe.

– Rien ne nous dit que c’est vous qui avez dérobé la tête. Un chien a très bien pu l’emporter.

– Et si je vous la rapporte, la tête ?

– Nous ne saurions pas où la mettre.

– C’est une histoire à dormir debout !

– A dormir debout et à coucher dehors monsieur Padepot. Au revoir.


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